Jean Tonique

  • Musique

Interview

Le 08.07.2016 par Pauline Guillonneau

Nous voilà arrivés dans un magnifique hôtel particulier, direction la cabane au fond du jardin où est installé le studio d’Antoine Roux. On a souhaité attendre les beaux jours pour vous parler de celui que l’on suit depuis bien longtemps avec sa musique electro-pop lascive qui va si bien avec ces jours ensoleillés. Aujourd’hui, il fait beau Et il fait chaud, et Jean Tonique a choisi de sortir deux titres. Salute!

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Petit studio et grand talent

C’est dans ce petit studio un peu exiguë et à la jolie vue que l’on se parle, en manquant de faire tomber un quelconque instrument dès que l’on bouge l’index. « Je suis pas hyper organisé » dit-il, en voulant me montrer quelques uns de ses enregistrements sur son ordinateur. On ne voit pas les mille dossiers qui s’affichent partout, on préfère prêter attention aux instruments qui nous avoisinent en se disant que c’est la que la magie de Jean Tonique opère.

Comment résumer la musique d’Antoine Roux 26 ans au compteur, autrement que par une musique electro-pop ensoleillée ? Une pop des années 2000 qui emprunte sa ligne de basse aux Daft Punk, teintée de funk, sensuelle et voluptueuse. Il y a indéniablement, dans chacun de ses titres, ce petit quelque chose qui évoque le soleil.

Mais que se passe-t-il l’hiver ?, s’inquiète-t-on soudain. « Même si tu es en novembre et que tu sais que c’est foutu parce qu’il reste six mois à attendre, il y a toujours la musique. Ça te permet d’attendre et d’espérer », rassure Antoine.

 

Succès à vendre

On avait adoré son EP (et son artwork), You. Plein de bonne humeur, de soleil de pop de funk et de surprises. On y passe de tracks electro à la reverbe sombre comme sur You & Me, à un titre en français, La rencontre, bien plus pop et enregistré avec le chanteur de folk, Gion Arto. Il y a encore Fame For Sale avec Jessie Chaton qui nous évoque immédiatement les albums new wave de Fine Young Cannibales. De surprise en surprise, sur le prochain projet, un rappeur pourrait se joindre à un titre, annonce Jean Tonique.

 

On notera le jeu de mot potache qui est d’autant plus étonnant qu’Antoine déteste le gin. Si sa musique devait être une boisson (non alcoolisée), ce serait le Liptonic. Parce que le « thé glacé, c’est cool mais y’a pas ce côté pétillant ».

Et toi, t’as jamais posé ta voix sur un de tes morceaux ? « Je viens de le faire », nous dit-il au moment de notre interview, un peu plus tôt dans l’année, « mais je ne te ferai pas écouter ! ». Ce vendredi, ce sont deux titres qui sortent, toujours dans le souci de mieux accueillir l’été. Généreux, Antoine avoue bien aimer ce format court, distillant ses pépites quand il en possède en attendant d’avoir un album entier qui viendrait avec un live calibré.

 

Piscine-grenadine

Si on s’imagine parfaitement l’endroit idéal pour écouter n’importe lequel des titres de Jean, on se demande quelles sont ses recommandations. Où est-ce qu’il serait le plus approprié d’écouter ta musique ? « Au bord d’une piscine, en pleine journée ». On imagine qu’il ne s’écoute pas en boucle, alors on lui demande ce qu’il mettrait, lui, quand il est au bord de l’eau, Liptonic glacé à ses côtés. « Un vinyle de funk », dit-il sans sourciller, « Les Blackbyrds ». Drôle de hasard, Paloma Colombe vous parlait du groupe américain dans son Jeudig’ sur Donald Byrd et Marvin Gaye, pas plus tard qu’hier.

Quand vient l’heure de l’apéro, on sait pertinemment qu’on ne pourra désormais plus passer à côté de la musique sensuelle de Jean. L’appel du soleil, celui qui nous a tant planté cette année. Le voici. Avec le nouvel mini-EP de Jean. Insolent talent, quand l’on te tient…Tchin tchin !

 

Jean Tonique, le Soundcloud et la Fanpage

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