Pierre-Emmanuel Testard[FRA]

  • Photographie & Cinéma

Pierre-Emmanuel Testard a déjà vu défiler sous son objectif un grand nombre d'artistes émergents de la scène indé comme Pépite, Lewis Ofman ou L'Impératrice... Il vient aussi de réaliser un shooting fleuri et printanier pour notre prochaine collection capsule de tee-shirts brodés par Vilain Madame, « La culture a un joli p'tit cul », qui sortira le 24 mai. Ce jeune photographe, spécialiste du portrait, possède un univers photographique coloré et solaire, collant parfaitement à l'ADN Tafmag.

Interview

Le 14.05.2018 par Juliette Mantelet

UNE GÉNÉRATION ÉTINCELANTE

Pierre-Emmanuel a commencé à prendre des photos lors de ses voyages de lycéen, notamment lors d’un road-trip en vélo de Vienne à Budapest. Si pendant sa classe de seconde, il se voyait devenir ethnologue, il est désormais devenu le photographe des jeunes artistes émergents. Étudiant ainsi, d’une certaine façon, avec sa caméra cette génération d’artistes passionnés, « aux personnalités fortes et aux univers marqués ».

Pierre-Emmanuel a eu le déclic de la photographie en Inde, où il a vécu quelques mois. « C’est un pays très coloré, avec une lumière exceptionnelle et où les gens sont très ouverts à être photographiés, ils adorent ça. » Désormais, il rêverait d’aller photographier un pays comme l’Iran, qui l’intrigue. Adepte du portrait, il immortalise de nombreux projets musicaux, comme ceux de Bagarre, Isaac Delusion ou Voyou. Il travaille notamment en lien avec le temple de la musique indé, Le Pop-Up du Label et avec le festival Pete The Monkey. Lui même fan de musique, il a joué du saxo pendant 10 ans.

Ce qui l’intéresse dans la photographie et le portrait, c’est surtout la spontanéité. Il adore se jouer des imprévus. « C’est ce qui m’excite le plus ! ». Arriver dans un shooting et ne pas toujours savoir à quoi s’attendre, s’amuser avec ce qu’il y a sur place, faire avec, s’étonner.

L’artiste préfère la photographie argentique, pour son processus artisanal, qui offre des « surprises » à chaque image et lui permet, surtout, d’obtenir la lumière vibrante, si caractéristique de ses photographies. « Quand je shoote à l’argentique et au numérique, à la fin je garde 95 % d’argentique, parce que les couleurs sont bien plus belles. Tout ressort mieux. »

Son style mélange des couleurs pop très acidulées, rappelant l’univers de Jacques Demy, des lumières naturelles et des jeux sur les ombres. Une douce légèreté se dégage de ses clichés éclatants, illustrant parfaitement l’innocence de la jeunesse, un peu comme dans un film de Rohmer. Quand on demande à Pierre-Emmanuel de nous parler de son univers, il le décrit ainsi : « coloré, spontané et humain ». Bien résumé !

 

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