Moi je

  • Musique

Interview

Le 27.06.2016 par Caroline Sicard

Les quatre garçons de Moi je sont à l’affiche de plusieurs festivals en juillet et août et vous pouvez compter sur eux pour vous faire danser tout l’été. On en a profité pour rencontrer ces lyonnais d’origine sur leurs terres, juste avant un concert d’échauffement en vue du Woodstower qui se tiendra le 27 août à Lyon. Discussion calée sur une petite terrasse de la colline de la Croix-Rousse, avec vue imprenable sur la capitale des Gaules et les Alpes.

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Ils ont beau en être aux prémices du succès, Loïc, Antoine, Babil et Simon, les quatre membres du groupe electro-pop Moi je, ont déjà compris que les journalistes posaient toujours les mêmes questions. Quand on leur demande d’emblée d’où vient leur nom, ils se marrent. Pas de message subliminal à chercher derrière ce pseudo qui a le mérite de retenir l’attention, si ce n’est pas mal de dérision.

 

« On fait une musique efficace »

À l’origine de Moi je, il y a Loïc, 22 ans, saxophoniste de formation. « Comme au début je faisais tout tout seul, de la compo à la production, je voulais m’appeler « Moi ». Mais c’était déjà pris ! » Un choix faussement arrogant, assurent les quatre musiciens, « il ne faut pas chercher plus loin ». À l’instar de leurs titres, combinant habilement sur leur quatre EP, leur nom avec des verbes :Moi je Profite, Moi je Respire, Moi je Suis…  « À la base ce n’était pas hyper réfléchi mais maintenant c’est devenu notre marque de fabrique, on est coincés », s’amuse Simon, le bassiste.

Sur le plan musical aussi le groupe a su développer sa marque de fabrique en mélangeant entre autres styles des influences jazz, funk et disco. Ce qui donne pour résultat une electro-pop joyeuse aux accents groove et envolées disco. Si les quatre garçons n’aiment pas être rangés dans des cases musicales tant ils s’inspirent de genres variés, ils assument sans complexe leur côté pop. « On fait une musique efficace. Le but c’est d’être plaisant et de rassembler des gens qui, par exemple, aiment le funk mais pas forcément l’électro et vice-versa. »

 

L’anti-flop musical

Et il faut dire que ça marche plutôt bien. Moi je, c’est un peu l’anti-flop musical que vous pouvez passer en soirée en étant sûr de faire bouger les foules. Mais si au premier abord leurs chansons ont l’air facile et « plaisant », elles sont en réalité très travaillées. Les musiciens ont le sentiment aujourd’hui d’avoir su développer leur patte. « Même si au début on ne savait pas trop où on allait et que chacun venait avec ses propres influences, on a su faire le tri et développer notre identité », résume Antoine, le guitariste.

Une identité qui a évolué en même temps que la formation. Car il y deux ans, Loïc travaillait seul, enregistrant seulement en studio avec des musiciens, souvent différents. Puis petit à petit, le groupe s’est constitué avec ses membres fixes, pour jouer en live depuis un an. Désormais, la voix chaude et groove de Babil a remplacé les voix samplées et le groupe porte plus d’attention à la logique de leur musique et aux arrangements. « Depuis qu’on joue tous les quatre, notre musique s’en ressent. On pense plus aux autres quand on compose, on est plus cohérents. »

Moi je danse

Quand on aborde le paysage pop actuel, le quatuor avoue avoir du mal à s’identifier à d’autres groupes. Et pour cause : ils font un peu bande à part avec leur formation sans batterie, une configuration plutôt rare… et ils n’écoutent tout simplement pas de pop. « On fait une musique qu’on écouterait pas, mais qu’on prend plaisir à jouer. »

Moi je a su trouver son identité à force de tâtonnements et de travail et ne veut être mis dans aucune case, pas même dans celle de groupe « lyonnais ». « Sur une trentaine de dates, on a joué seulement trois fois ici », précise Loïc. Mais le groupe continue d’évoluer et a plusieurs idées en tête, comme par exemple inclure des vidéos dans leur live ou composer un album qui ait « une vraie logique ». En attendant, vous pourrez découvrir leurs nouveaux morceaux en concert tout l’été,à commencer par ce samedi 2 juillet au festival de la Douve Blanche. Et dansez maintenant !

 

Caroline Sicard
Photos : Gaëtan Clément

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