Admise[FRA]

  • Mode

Interview

Le 27.06.2014 par TAFMAG

Vendredi 19h. Zoé Leboucher nous reçoit, à domicile, dans le loft du 6ème arrondissement qu’elle partage avec trois autres colocataires. Au-delà d’un sourire franc et d’une simplicité assumée, on décèle une pointe de timidité. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Zoé a de l’audace et de l’ambition. La somme de tout cela a donné Admise, la marque qu’elle vient de créer à seulement 25 ans.

Zoé Leboucher Admise mode TAFMAG

Avec un Master de droit et un Master spécialisé de l’ESCP, Zoé ne se destinait pas à la mode. Elle commence par des stages en banque privée, puis chez Cartier à New-York. Durant son parcours, elle est souvent confrontée à une question récurrente : que porter pour passer les oraux, les entretiens, aller travailler ? Un tailleur ? Oui, mais lequel ? Après avoir cherché partout, « j’ai fini par me résigner à en acheter un, mais c’était vraiment par défaut. Je me sentais mal, je n’osais même pas sortir boire un verre en sortant du bureau. »  L’idée a germé.

Admise mode TAFMAG

C’est sur la plage de l’Ile de Ré – où le maillot de bain est plus de mise que le tailleur – que l’idée prendra vie. Zoé en parle à Aristide Texier, un pote d’enfance mais aussi un serial entrepreneur. « Et si on créait une marque de tailleurs chics, bien coupés et accessibles, pour le boulot comme pour l’apéro ? » C’est ainsi que l’aventure Admise commence.

Une fois les vacances terminées, l’équipe se forme. Aristide s’occupe du graphisme, Zoé des silhouettes et de l’administratif. « Je n’ai jamais étudié la mode, mais je savais précisément ce que je voulais. C’est une amie styliste, Camille Marguet, qui m’a aidée avec les dessins », explique l’autodidacte. Pour parfaire le duo, ils sont rejoints par Romain  Villiers-Moriamé, modéliste diplômé de la célèbre Central Saint Martins de Londres. Ils entament leur collaboration dans une chambre de bonne, atelier de fortune, s’il en est.

 

Mais l’aventure Admise est surtout une aventure humaine, d’entraide. Grâce à une levée de fond organisée sur une plateforme de financement participatif, l’équipe a réussi à mobiliser toute une communauté d’investisseurs et à récolter plus que le montant espéré. « Nous étions tellement fiers qu’autant de gens nous fassent à ce point confiance et croient au projet ! » s’enthousiasme la jeune créatrice.

C’est aussi des rencontres. Des liens qui se resserrent. Elle voyage beaucoup à Porto où elle choisit les tissus sous l’œil avisé de son grand-père, ancien tailleur, et fait produire la collection. « Au final, nous avons opté pour la sobriété : peu de couleurs, mais des tissus de qualité, et confortables. Pour cela nous ne produisons qu’en série limitée. » Après des mois d’angoisse et de travail acharné, la collection est enfin prête.

 

ADMISE TAFMAG mode 3

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