Elise Chalmin[FRA]

  • Mode

Interview

Le 30.06.2015 par TAFMAG

Avec seulement quelques collections à son actif, Elise Chalmin a déjà un style parfaitement identifiable : toutes ses créations arborent des textiles aux imprimés graphiques presque art déco. Vêtements, sacs, accessoires divers… Sa patte se distingue sur tous supports.

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Partout, la géométrie

Il est parfois difficile de retrouver quelqu’un pour un rendez-vous, à une sortie de métro. Aucun problème pour reconnaître Elise Chalmin. Ce n’est pas grâce à ses lunettes de soleil fantaisie ou son jean grunge qu’on la repère mais à la bandoulière de son sac. Une bande de tissu qui mêle le bleu et le rouge dans des formes géométriques.

À l’origine de cette marque de fabrique si reconnaissable, on trouve simplement un projet de fin d’études, qui n’a pas grand-chose à voir avec la confection. Alors qu’elle termine son année d’illustration à Londres, elle vient en renfort auprès d’une amie, étudiante en communication mode. Le look qu’elles obtiennent ensemble avec l’imprimé signé Elise séduit tant les professeurs que ceux-ci réclament une collection complète. Quatre looks sont ainsi créés. La machine est lancée…

Peu à peu, Elise Chalmin dessine toute une série d’imprimés, le motif sur textile demeurant la base de sa création. Généralement, l’inspiration lui vient de l’architecture. « Une de mes trames est constituée uniquement de fenêtres. Sur la bandoulière que j’ai aujourd’hui, ce sont les grosses pierres de l’angle d’un bâtiment. » Le tout est stylisé et coloré, avec une prédilection pour le rouge et le bleu. Le motif original en devient méconnaissable. « Si on ne sait pas quelle est la base du motif, c’est impossible de le deviner », confirme la créatrice.

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PARTOUT, L’INSPIRATION

Les premiers looks d’Elise Chalmin ont porté sur des jupes et des t-shirts. Aujourd’hui toutefois, la collection est large et touche tous types d’objets. Avec un point commun, toujours : le made in France. « La seule chose qui n’est pas faite en France, c’est l’impression de mes tissus. Au départ, je la faisais faire aux Etats-Unis, où il fallait commander mètre par mètre ce qui revenait cher. Maintenant, je les fais faire en Asie, avec une excellente qualité et où il est possible de faire imprimer des quantités raisonnables. Il existe bien des entreprises capables de faire cela en France, à Lyon notamment. Mais pour cela il faut acheter des volumes bien trop importants pour mes besoins… »

Très vite, Elise s’est rendue compte qu’il lui était impossible de tout confectionner de A à Z, avec ses petites mains et sa machine à coudre. « Aujourd’hui, c’est un couturier de mon quartier qui s’occupe de la confection. Outre le manque de temps, je me suis aperçue que la fabrication, ce n’était pas mon truc. »

Malgré quelques collaborations, Elise Chalmin en est en effet encore au stade artisanal. Toutefois, le bouche-à-oreille fonctionne comme il faut, en particulier grâce aux réseaux sociaux, un excellent vecteur de communication. C’est aussi une des raisons pour laquelle elle compte lancer une campagne de crowdfunding en vue de sa collection hiver, afin de lancer la fabrication de prototypes. Cela lui permettra de récolter un peu d’argent mais surtout d’augmenter sa notoriété. Reste pour Elise une certaine angoisse : la peur de ne pas réussir à se renouveler. Mais on fait confiance à Elise Chalmin pour trouver de nouveaux pans d’architecture dans lesquels se perdre pour de futures collections.

 

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