Papooz

  • Musique

Interview

Le 21.03.2016 par Pauline

[Cet article datant de l’été 2014 a été réactualisé]

Ulysse boit un café, Armand est à la bière. On se retrouve sur un trottoir étroit où notre table de bistrot s’ajuste tout juste. Voilà bientôt quatre ans qu’Armand et Ulysse sont les voix de Papooz, ce groupe indie-folk parisien empreint de rock et de bossa nova.

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Chaleureux mélange. Peut-on dire que leur style est né du hasard ? Pas sûr. Mais Amand, à gauche sur la photo, précise que c’était très inconscient au départ. Les chansons se sont construites au fur et à mesure, sans réfléchir. Des chansons, puis un groupe, puis une scène…

On ressent une certaine influence des années 70, tant dans leurs textes, que dans leur vision de la musique, ou encore dans leur look vestimentaire. Avec Paul McCartney et David Bowie comme idole, tout particulièrement. Feu Bowie est d’ailleurs nommé dans un de leur titre : My girl looks like David Bowie.

Les mots ont une importance particulière pour Papooz. « Pour toutes les chansons, on imagine une histoire », explique Ulysse. « Parfois, c’est périlleux », ajoute Armand. Surréaliste, aussi. Ce sont des histoires, certes, mais pas si lointaines d’eux qu’on ne le pense. Armand est ferme : « Tu ne peux parler que de toi dans une chanson. Comment veux-tu toucher quelqu’un sans parler de toi, sans savoir de quoi tu parles ? »

C’est le cinéma américain qui les inspire particulièrement. Et la littérature « car elle s’intéresse à ce qu’est le cœur humain », lâche Armand.

Les paroles coulent à flot, la musique suit son rythme. Papooz, c’est du folk alternatif, une musique langoureuse mais intense. Ce qu’ils aiment, c’est la musique spontanée, celle jouée à l’improviste au fond d’un garage.

Leurs rêveries les emmènent loin ; ils s’imaginent jouer dans une cave londonienne au milieu des années 70. Là où à l’époque, les Beatles chantaient « She loves you ye ye ye ». Une musique qu’ils jugent par ailleurs presque puérile, infantile quand jouaient à leurs côtés des groupes comme les Velvet Undeground. La nostalgie des seventies se fait sentir. Mais pas seulement. La bossa nova brésilienne, Jorge Ben, Antônio Carlos Jobim, João Gilberto, pour ne citer que quelques influences du duo.

On en vient à leur scène à eux. On les a vus au Point G, cet ancien squat à Ourq où ils ont déchargé leur énergie sur le petit public réuni devant la scène homemade. Une bulle se forme presque autour de leurs instruments respectifs. « Sur scène, il faut savoir dire « moi j’existe », que tu sois bon ou mauvais », jaugent les Papooz. De fait, eux sont forts ; occupent l’espace avec leur passion et leur cadence sur des chansons plus ou moins rythmées qui n’en restent pas moins prenantes. La musique, cette passion qui emplit leur journée dès le petit matin. « J’adore écouter une trompette quand je me réveille », avoue Armand en mentionnant son adoration pour TSF Jazz.

La musique pour Papooz, ça sera tous les matins des 60 prochaines années.  « On est jeune, on viendra encore te casser les oreilles à soixante-dix ans », prédisent-ils.

Pauline Guillonneau

 

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